Aujourd'hui, nous entendons parler de stress tout le temps, dans toutes les situations, toutes les sphères de notre vie.
Et si on reprenait les bases ?
Le stress est une situation, un évènement, un ressenti qui entraine une réaction du corps, de notre système nerveux autonome sympathique. On va se mettre en mode « fuite » ou « combat » ou encore "paralysie", nous mettons en alerte nos sens, nos muscles sont prêts à courir, à réagir, et nous mettons au repos ce qui n’est pas indispensable sur le moment à notre survie. Une fois, cette situation, évènement passé, nous revenons au calme, nous réenclenchons notre système nerveux autonome parasympathique. Sauf que, ressentir beaucoup de stress sur le long terme, nous empêche de revenir à un état de bien –être et de sérénité et entrainer des conséquences plus ou moins graves sur notre santé.
Nous sommes tout à fait aptes à supporter et à gérer un stress, même important (imaginez nos ancêtres, qui devait assurer leur survie et qui se retrouvait face à un fauve ? Leur vie était clairement en danger !).
Aujourd'hui, nous vivons dans une société où notre vie est très peu mise en danger (grande gratitude pour cela !!) mais nous sommes soumis à des stress en permanence : stress engendrés par une surstimulation de l'information au quotidien, les pressions professionnelles, personnelles, familiales...
Quelles conséquences concrètement ?
En cas de stress (quel qu’il soit, changement de température, virus, bactérie, contrariété, traumatisme, accident…), l’organisme réagit en 2 étapes : la réaction d’alarme et la réaction de résistance.
La réaction d’alarme va être dans l’immédiateté et sera menée principalement par le système nerveux et la sécrétion d’adrénaline et noradrénaline.
Pour la réaction de résistance, qui vient en soutien à la réaction d’alarme, par le système endocrinien, le cortisol, sécrété par le cortex surrénal, va permettre plusieurs actions très importantes pour faire face au stress :
- Augmentation de la production de l’ATP (source d’énergie des cellules) par la dégradation des triglycérides, protéines, acides aminés, acides gras et du glucose afin de porter aux muscles et aux organes nécessaires à une réponse adéquat au stress (muscles pour la fuite par exemple…)
- Augmentation de la glycémie
- Vasoconstriction des vaisseaux sanguins
- Réduction de l’inflammation
Tout cela dans le but que l’organisme puisse faire face au stress en limitant ses effets et en pansant les cellules endommagées si besoin.
Le cortisol, sécrété en trop grande quantité ou sur de trop longues périodes, va entrainer un dérèglement du fonctionnement général de l’organisme et va l’épuiser.
C’est aussi pour cette raison, qu’il faut faire attention au stress et savoir le gérer pour ne pas en subir trop les conséquences parfois délétères comme la perte de masse musculaire, l’inhibition du système immunitaire, la défaillance des cellules bêta du pancréas (qui sécrètent l’insuline et participent à l’équilibre de la glycémie)…
Le cortisol sera sécrété non de manière homogène dans la journée mais va s’adapter à nos besoins. Par exemple, notre taux sera plus élevé le matin au réveil tandis qu’il sera au plus bas, le soir au coucher. Cette hormone nous permet de faire face aux facteurs de stress mais doit rester sur du court terme et ne doit pas être sécrétée de manière continue. L’objectif est toujours de revenir à l’homéostasie et au fonctionnement du système nerveux parasympathique.